Aller au contenu

 

Un étudiant du MBA se classe parmi un groupe sélect au Canada

Une expérience enrichissante au Mozambique

Sébastien Bouthillier Nantel dans son bureau de travail au Mozambique.
Sébastien Bouthillier Nantel dans son bureau de travail au Mozambique.

13 septembre 2007

Reno Fortin

Choisi parmi une dizaine de candidats à l'échelle canadienne pour participer à un programme de CARE Canada visant à réduire la pauvreté dans les pays en développement, Sébastien Bouthillier Nantel est de retour depuis peu d'un séjour de trois mois qui l'a mené au Mozambique, en Afrique.

«Le programme de CEP (CARE Enterprise Partner) vient en aide aux pays en développement de l'Amérique latine, de l'Afrique et de l'Asie, en proposant des modèles de développement d'affaires qui visent à utiliser les capacités entrepreneuriales des plus pauvres comme levier économique», explique l'étudiant, qui terminera son MBA au régime coopératif en décembre.

Les candidats n'avaient pas droit de regard quant à la destination. «Les projets étaient attitrés en fonction de nos expériences passées, de nos intérêts et de nos compétences», mentionne ce dernier. Sébastien s'est donc retrouvé à Vilanculos, une ville de la province d'Inhambane qui compte environ 30 000 habitants, à 800 km au sud de la capitale du pays, Maputo.

Le programme CEP de CARE Canada est financé par le secteur privé, l'aide gouvernementale et les dons du grand public et il fournit des services-conseils aux micros, petits et moyens entrepreneurs afin que ceux-ci puissent accéder aux marchés locaux, régionaux, nationaux et parfois internationaux. Les consultants de CEP agissent comme des conseillers en développement d'affaires et des facilitateurs dans les échanges et dans les processus de financement.

Le mandat de Sébastien oscillait entre le développement de questionnaires, la réalisation d'études de marché, la négociation et la préparation de contrats d'approvisionnement et de financement avec les manufacturiers nationaux de produits agricoles, ainsi que le développement d'outils de formation pour les micro-entrepreneurs, sans oublier la rédaction d'un plan stratégique. Difficile de tout faire en 11 semaines incluant l'adaptation du milieu.

«Les objectifs étaient très nombreux et demandaient une bonne compréhension de l'environnement, soutient-il. Plusieurs tâches nécessitaient une démarche d'essais et d'erreurs et devront être rajustées lorsque le programme prendra définitivement son envol.»

À la découverte de soi

Dans une telle aventure, on part aussi à la découverte de soi. «Il est certain qu'une expérience semblable modifie notre façon de penser et d'agir, admet-il. Je crois donc que mon approche des problématiques mondiales quant au développement durable et à la lutte à la pauvreté sera différente et que je serai à même de transmettre une opinion par rapport à l'importance d'agir pour corriger certains problèmes.»

Mais comment se retrouve-t-on en Afrique dans un tel contexte? Durant la session d'hiver 2007, une porte-parole du bureau de CARE à Ottawa est venue présenter le programme de CEP au groupe d'étudiants au MBA. L'objectif était de faire la promotion des activités de CEP et d'informer les étudiants de la possibilité d'effectuer un stage en développement économique international dans un pays sous-développé. «J'ai rapidement été intéressé, mentionne Sébastien, et j'ai donc décidé de poser ma candidature parmi les étudiants de plusieurs universités canadiennes. Ce fut un long processus incluant les formulaires, la rédaction d'un essai, la résolution de cas et la tenue d'une entrevue face à un panel.»

CARE Canada propose aux participants un bilan de deux jours en octobre prochain à Ottawa, mais pour l'instant Sébastien Bouthillier Nantel ajoute : «J'en ai appris davantage sur le développement économique durable dans les pays en développement tout en appliquant les connaissances acquises par ma formation. J'ai également eu la chance de découvrir une nouvelle culture et un nouveau pays.»